Abrégé d’Histoire de la sorcellerie (Nord de l’Europe) par Caroline Duban, Docteur en Histoire SAMEDI 4 JUIN 2022 à 15 heures
La magie est une science occulte très complexe.
De nombreuses traditions s’accordent à dire que les hommes y ont accès plus généralement par la connaissance, l’accumulation de savoirs et d’expériences, tandis que les femmes viendraient au monde avec ce don.
Elles sont choisies par la communauté ou les divinités, ou obtiennent des enseignements en communiquant avec les mondes invisibles. Dans l’Antiquité, la sorcellerie est d’abord pratiquée dans les quartiers populaires où les sorciers et les sorcières confectionnent des potions et des philtres.
Progressivement, ceux et celles qui pratiquent les arts interdits, particulièrement à partir du IIIe et du IVe siècle après J.C., sont rejetés hors de la nouvelle religion grandissante.
Au XIVe siècle, la Peste Noire décime près de 40% de la population européenne. Les démonologues trouvent des réponses dans ce châtiment divin : les serviteurs du Démon sont parmi nous et tiennent des assemblées appelés sabbats.
Puis, aux XVIIe et XVIIIe siècle, avec l’arrivée des sciences modernes, de l’esprit analytique et des cas de possession – impossible à classer dans un cadre juridique qui jusque-là ne s’occupait que des agissements volontaires de personnes obéissant au Diable – les sorcières sont perçues comme un rêve, une tromperie de l’esprit humain qui déforme la réalité.
Toutefois, d’autres sorciers et sorcières sont lynchés durant les siècles suivant, en France, jusqu’à la fin du XIXe siècle. Pourtant, à cette époque et dans les classes sociales aisées, la nécromancie, la cartomancie et la divination retrouvent leur popularité, grâce aux nouvelles sibylles. Mesmérisme, spiritisme, sciences occultes passionnent les lettrés, les nobles et les psychanalystes.
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