Interview de Laurent Peyronnet
Qui es-tu Laurent ?
Bonjour, je suis auteur de romans, de contes et de nouvelles, souvent inspirés par la culture scandinave. J’ai découvert le Grand Nord en 1996 et je me suis passionné pour cette culture.
Durant quinze ans, j’ai accompagné des voyageurs francophones d’Oslo en Norvège, à l’archipel des Spitzberg en passant par le Danemark, la Suède, la Finlande, en deçà et au-delà du cercle polaire arctique.
Lorsque je rentrais en France, j’animais des conférences sur l’histoire scandinave, ses mythes, son folklore et j’écrivais des histoires.
En 2000 j’ai auto édité un premier recueil de nouvelles intitulé « Un français en Norvège ».
En 2004, les éditions « Zinc-éditions » ont publié « Amère Baltique », une autre de mes nouvelles sous forme de polar épistolaire.
En 2012, j’ai écrit mon premier roman jeunesse intitulé « Magnus : une histoire pour tuer le temps », publié aux éditions Dadoclem.
C’est un roman d’aventure permettant de découvrir les cultures scandinaves anciennes. Il se déroule dans le monde des Vikings, de la mythologie nordique, des grands espaces sauvages de Laponie et du chamanisme.
En novembre 2014, comme le premier tome avait plu, l’éditeur Dadoclem a publié le tome deux des aventures de Magnus intitulé « Le dernier chaman ».
En 2015, j’ai auto édité un conte norvégien intitulé « Soria Moria ».
Voila pour l’histoire passée.
Pour celle à venir, les projets ne manquent pas : Aux alentours de Noël 2016 sortira, toujours aux éditions « Dadoclem », le troisième et dernier épisode de la Saga Magnus et, en attendant, au mois de mai 2016 est prévu la parution d’un autre conte de Norvège intitulé « Askeladen et le pari contre le troll » aux éditions « Nats éditions ».
Je présenterai d’ailleurs ce nouveau livre aux féeries du bocage.
Pourquoi la Norvège ?
Parce que c’est un pays magnifique et tout à fait magique.
Pensez donc, en hiver, dans une nuit intense, le ciel est traversé de somptueuses aurores boréales.
Ces aurores sont un spectacle incroyable, d’une immense poésie.
On se tient là-dessous et il n’y a plus de mots, on est plus qu’une pure contemplation avec la neige, à l’infini, partout autour de vous.
En été, par contre il ne fait jamais nuit ! Et ça, c’est aussi quelque chose de fantastique.
Imaginez-vous à deux heures de matin, vous promenant dans une lande comme si vous étiez au cœur d’un doux après-midi d’été.
A cette période de l’année, on dort par siestes, peu importe le moment, le temps est suspendu, c’est le règne de la lumière, des fleurs et des couleurs.
Ajoutez à cela que la Norvège a des paysages splendides, de forêts, de fjords et de montagnes.
La nature y est omniprésente et j’aime les lieux sans trop d’humains.
Il y a aussi, là-haut, tout un folklore passionnant de contes et de légendes et enfin, à l’extrême nord, il y a la culture Sami qui plonge ses racines dans un animisme très ancien et très riche.
Pour ce qui est de me trouver une qualité, je dirais que j’ai toujours des tas de projets en tête.
Un défaut ?
Je n’en réalise qu’une infime partie J
As-tu d’autres passions ?
Je fais un peu de musique.
Parles-nous de Bears ? 😉
Là c’est carrément autre chose. Les Bears, c’est un groupe de rock et de blues dont je suis le chanteur.
Nous donnons des concerts à une fréquence, en général, d’un ou deux par mois.
C’est à la fois un groupe de reprises et de créations.
C’est une belle expérience, née il y a quelques mois et qui, je l’espère durera un petit moment.
Comment as-tu connu Godo ?
C’est Danica Urbani, l’éditrice de Magnus qui nous a mis en contact en 2011.
Elle voulait que Magnus soit un roman jeunesse réellement illustré, c’est-à-dire, pas seulement avec un dessin ou deux mais une quinzaine de pleines pages couleurs + plein de petits croquis explicatifs en noir et blanc dans les marges.
Il fallait trouver un illustrateur qui ait à la fois un univers poétique riche et aussi la capacité de réaliser des dessins historiquement précis, sur les costumes, les décors, les paysages car Magnus repose sur des éléments historiques réels et a une vrai vocation pédagogique, en marge de l’aventure elle-même.
Ce n’était pas facile de trouver quelqu’un qui réunisse ces deux qualités. J’ai eu beaucoup de chance car, d’ordinaire, les éditeurs vous imposent un choix et ce n’est pas discutable.
Là, Danica m’a entièrement impliqué dans le processus. Elle m’envoyait des dossiers d’illustrateurs et si je disais non, elle passait à un autre. C’est très rare dans l’édition.
Après avoir étudié le style de pas mal d’illustrateurs, j’ai reçu le travail de Godo.
C’est comme ça que j’ai fait sa connaissance.
J’ai tout de suite aimé son univers graphique et lui s’est montré intéressé pour travailler sur les thèmes scandinaves du roman.
Après, au fil de la réalisation du livre, j’ai découvert en lui quelqu’un de très agréable à vivre et toujours partant pour de nouvelles idées.
Du coup, on en est à notre quatrième livre ensemble et on en prépare au moins un cinquième.
Comment se passe votre « association » ? (qui fait quoi, comment..?)
Ça part du texte.
Pour Magnus, nous fonctionnons à trois :
- Danica Urbani l’éditrice nous dit le nombre d’illustrations qu’elle souhaite ainsi que les passages qu’elle tient absolument à illustrer.
- Ensuite, Godo et moi faisons la même chose : quels passages voulons-nous prioritairement illustrer ?
- Je lui parle des images mentales que j’ai à l’esprit en écrivant et lui me fait des propositions à partir de sa propre vision des scènes du livre.
- On mélange tout ça et ça fini par faire un beau livre.
Pour Soria Moria, comme il s’agit d’une autoédition, nous avons procédé de la même manière mais à deux (Godo et moi) au lieu de trois.
Enfin, pour le petit nouveau, Askeladen, ça a été encore différent.
Notre éditrice Natalie Sieber de Nats éditions, après avoir lu le texte et décidé de le publier, nous a donné complète carte blanche (on a vraiment de la chance avec nos éditeurs).
Godo et moi avons travaillé selon notre bonne habitude, bien rodée maintenant et nous lui avons présenté une maquette aboutie.
La maquette lui a plu et nous voilà partis !
Nous avons même entamé avec ce livre et Nats éditions, une nouvelle forme de collaboration : le CD.
Je raconte le texte en faisant les voix des personnages, le père, les enfants, le héros, le méchant troll ; ensuite, Godo peint une fresque musicale autour du récit, car il est aussi musicien.
Le CD sera disponible dans l’édition collector qui, je l’espère, sera prête pour le festival.
Quelle est ton actualité littéraire et quels sont tes projets ?
La parution le 23 mai, aux éditions « Nat’s éditions » de l’album : « Askeladen et le pari contre le troll »
Et L’écriture du tome trois de Magnus et de plusieurs nouveaux contes.
Depuis quand tu participes au festival des féeries et pourquoi tu as accepté d’y participer ?
J’y participe depuis 2012. J’étais alors venu pour la sortie du premier tome de Magnus.
J’aime ce festival car il se déroule de manière simple et « familiale ».
Il a été créé par des artistes et c’est là une nuance importante qui apporte ce petit plus si sympathique, propre aux Féeries du bocage.
Je me fais une joie de revenir cette année et j’espère qu’il sera aussi réussi que les précédents.
Que penses-tu du thème de cette année « les êtres de la nature » ? Qu’est-ce que cela t’inspires ?
Ce que je pense de ce thème ? Eh bien, ma foi, j’en pense qu’il tombe très bien car le nouveau livre que je présente parle précisément d’un de ces êtres de la nature : le Troll ! On va bien s’amuser !
Tu peux nous parler de ce que tu vas présenter au festival ?
Outre ce conte concernant le troll que vous trouverez sous les formes d’un album souple et d’un album cartonné avec CD encarté, j’amènerai avec moi le conte « Soria Moria » ainsi que les deux premiers tomes de la « Magnus Saga ».
Qu’aimerais tu partager/transmettre au public qui viendra te voir lors du festival ?
Des histoires de trolls, d’elfes, , de voyages , de magie , de poésie. Souvent quand on commence comme ça il y a un truc qui s’allume dans les yeux. Le but est que ce truc ne s’éteigne pas J
Qu’attends-tu de cette 5ieme édition ?
Je me réjouis de retrouver mes amis auteurs et illustrateurs, cette petite communauté qui vit dans la solitude de ses ateliers la majeure partie du temps et qui, au printemps converge vers Dormelles.
Dans ce petit village, on respire l’air frais à pleins poumons, on rencontre des lecteurs fidèles et d’autres qui, peut-être, le deviendront, on parle, on raconte, on rigole et on repart en ayant rechargé ses batteries pour de nouveau mois d’écriture.
Et maintenant un truc perso que tu n’as ne jamais dit à personne 😉 ?
Je suis peut être moi-même une sorte de troll.
Les petites infos en plus :
https://www.facebook.com/laurent.peyronnet.1
https://www.youtube.com/watch?v=ceqnkgNEtdU
https://www.facebook.com/The-Bears-913955782030471/
http://www.myspace.com/laupeyronnet